Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 mars 2021 1 01 /03 /mars /2021 06:08

Longtemps vu comme une faiblesse, par moi-même pour commencer.

Tracy Chapman pour sa voix douce qui fait comme un coussin moelleux à mes oreilles.

Pourquoi faudrait-il être dure pour sembler forte ?

Et pourquoi faut-il sembler forte ?

Pour ne pas se faire manger ?

Et à quel moment devient-on le danger que l’on redoute chez l’autre ?

Est-ce qu’on s’en rend compte quand on est le méchant de quelqu’un ?

A quel moment la défense prend la posture de l’attaque tout en refusant d’être victime de l’un et l’autre ?

Et si je joue plus ?

Où plutôt que je réalise que ça fait un bail que je joue un jeu auquel je n’avais pas consulté les règles avant.

Ben voilà, je veux plus jouer.

Je veux plus jouer à l’adulte, être sérieuse, m’inquiéter de tout, croire que tout est lourd, qu’on a des responsabilités, et qu’elles sont loooooourdes, et que pour les supporter on doit bien les refiler aux suivants, ces lourdeurs…

Les enfants !!! Fini de jouer.

Il est l’heure de passer aux choses sérieuses, pour que vous aussi vous puissiez vous entraîner à devenir des adultes.

Vous entraîner à faire des trucs chiants, en vous sentant super lourd mais heureusement …Vos enfants seront là pour récupérer votre fardeau et vous en alléger… enfin pas vraiment parce que si on pouvait s’en alléger en déchargeant sur les autres ça arrêterait le cercle vicieux de nos angoisses et de nos peurs.

Mais être adulte et responsable dans le monde dans lequel on joue cela signifie jouer sans le savoir à un jeu qui ne nous plait pas forcément mais dont les règles et le principe même de jeu ont été perdues…il y a fort fort longtemps.

Il y a fort fort longtemps vivaient deux enfants, dans un endroit merveilleux, bref un jardin en friche, ils avaient une cabane au fond du jardin où ils allaient se cacher, rigoler, observer la nature, prendre son temps….

Jusqu’au moment où….

A table !!!!

C’est quoi ce bordel ???

Il serait temps de venir mettre la table bande de branleurs !

Vous faites quoi là ? Encore en train de glander ? Et moi qui trime comme une folle pour vous nourrir, vous habiller….Tout ça pour que vous alliez vous salir au fond du jardin !!!

Et vos devoirs ? Ils sont faits ? Non ???        

Puisque c’est comme ça, plus de jeu, plus de sortie, jusqu’à ce que ce soit fait !

Bande de faignants…

De mon temps….

 

 

Il y a fort fort fort longtemps….

 

 

 

Et dire que ce texte, je l’ai écrit il y a deux mois à peine …

Et vous savez ce que j’ai fait pendant ces deux mois ?

Oh pendant quelques jours ce fut un peu le fun, je réveillais mon cher et tendre en lui disant : ‘Hey ! j’avais oublié qu’on devait jouer ! Viens on s’éclate, on rigole, on arrête d’être chiant deux minutes ! Viens on se rappelle qu’on est des gosses, et que faut rigoler… blablabla’

Et on l’a fait ! Pour vrai, c’était chouette.

Bon on n’a pas tenu très longtemps.

Parce qu’après il y a eu le déménagement, le bordel, la vie dans les cartons et la poussière.

Et la petite voix en moi qui s’est remise à me tanner, de plus en plus fort, de plus en plus convaincante… On arrête de rigoler là ! Ha t’as vu c’est pas si fun que ça la vie hein ?

Le boulot, les courses, les travaux, et l’argent qui sort mais qui rentre pas aussi vite, la charge mentale qui revient au triple galop exactement au même stade où on l’avait laissé, ah non pardon, piiiiire car depuis il faut rajouter tout ce que j’avais laissé traîner !!!

Et maintenant t’es mignonne ma chérie, tu ranges ta bonne humeur, il y a des cartons à vider, une maison à t’approprier, un rythme boulot/enfant/ménage/chéri/humeur/oubli/lourdeur/crépi/éléctricité pas fini/dangers enfouis/couvre-feu/stress/clopes/Luxembourg/pas Luxembourg/amis/stress des amis/aide des amis aussi ouf !

Et comment ça t’as plus envie ?

Comment ça t’es plus souriante, avenante, joyeuse, joueuse, patiente, et puis d’ailleurs t’es que chiante en fait, tu te prends la tête, tu fais la gueule, quoi ben c’est ça reste toute seule, de toute façon c’est tout ce que tu veux, rester seule et fumer des clopes, c’est tout ce qui t’importe, mais relève toi bordel, toute la famille compte sur toi, l’humeur du monde dépend de toi, mais bon voilà tu baisses les bras, tu pleures toute seule parce que comme toujours, comme à chaque fois.

FAUT QUE TU PRENNES SUR TOI !

Mais quand le surmoi est trop chargée, sur qui peut-il se reposer ?

 

Alors je compose, je me refais une face qui joue le rose, une farce qui se décompose mais pour la prose cache ses ecchymoses…

Ben non ça marche pas.

Encore heureux que toi tu le vois, ça montre bien ma confiance en toi, l’ami, l’amoureux, l’homme qui partage mes rêves pleins de bleus.

Si même à toi je dois faire semblant alors quand est-ce que je pose l’armure ?

Quand est-ce que je montre mes fêlures ?

Prends-moi dans tes bras, ne me juge pas, oui j’ai du mal à l’exprimer avec des mots, quand mon cœur prend l’eau il se pare de mille épines, il mord et grogne, et répugne à se laisser aller, encore et toujours, mes réflexes sont instantanés, et une sacrée tannée pour toi oui j’imagine, je comprends.

Et j’essaye, j’essaye de faire de mon mieux, je te promet même si c’est pas toujours glorieux, et même si j’aimerais tellement que tu me lises sans m’enliser, que tu m’éveilles sans me brusquer, que tu me rassure sans m’étouffer…

Je sais, j’en demande beaucoup, peut-être trop, car toi tu as besoin des mots, sans cesse toujours, quitte à ce qu’on en soit étourdi, groggy, acculé de ta verve qui frappe toujours où elle fait mal, et ou mes maux se murmurent derrière des murs de plus en plus haut.

Comment se fait-il mon amour, pour que l’on en revienne toujours, à se pousser l’un l’autre dans nos caricatures, dans nos blessures, dans nos armures ?

Tu me critiques, je déraille, tu joues les flics, je contre-attaque, tu flippes du fric, je le jette, tu angoisses, je te rejette, tu me rattrape, je te fuis…et ainsi de suite dans le tourbillon de la vie.

 

Mais la rivière est loin d’être calme !

Alors voilà, c’est reparti, je te livre quelques pensées au cœur de ma nuit, et tu sais que si le elle est se déconstruit aussi, quand je ris c’est toujours sincère, même si parfois le rire espère et se cache dans un coin au petit matin, le petit moi rieure est quand même là.

Cachée sous des couches de bougon, de ronchonchon, oui j’ai besoin d’être remise en question mais en douceur s’il te plaît, en tendresse, comme tu sais le faire quand il n’y a pas de stress, quand nos lendemains ne se profilent pas menaçants, à l’opposé de ces instants si précieux, où on se regarde dans les yeux … en se rappelant qu’il n’y a qu’au présent qu’on peut être heureux…

Partager cet article
Repost0
13 août 2020 4 13 /08 /août /2020 23:37

Judikaël est mon professeur de détachement. C'est lui qui me ressemble le plus, et j'ai besoin de le voir grandir, s'épanouir, s'aimer, malgré moi et tout ce que je ne peux lui donner. J'ai besoin qu'il me montre le chemin de s'aimer lui-même, malgré un père qui l'abandonne et une mère qui le rejette.

Pour l'aimer et lui donner de l'amour, j'ai besoin qu'il s'aime. Bien sur, ça ne devrait pas être comme ça, un enfant grandit et apprend à s'aimer dans le regard de ses parents. Mais son père n'est pas en capacité, et malgré tout ce que j'aimerai croire de moi-même je n'y arrive pas non plus. Je voudrais l'aimer de manière inconditionnelle mais je ne sais pas faire.

J'apprends grâce à lui. Je grandis avec lui. J'ai besoin qu'il se construise indépendamment de moi, qu'il me montre comment s'affranchir du regard des autres. Pas s'affranchir de l'amour des autres, non tout le monde en a besoin.

Mais j'ai besoin qu'il pousse dans l'adversité. Je ne le fais pas exprès, je ne me dis pas, hey, et si je le repoussais quand il veut un câlin, et qu'il attend après des miettes d'attention. Cela agit comme un aimant inversé. Plus il me réclame de l'attention et de l'amour, moins j'en ai à donner. Je me sens prisonnière de cette relation avec mon fils, pendant un temps cela me faisait ressentir de la toute puissance et j'en ai largement abusé. Aujourd'hui j'ai peur de ce pouvoir, et c'est cette peur qui me fait le repousser. J'ai peur de ce qu'il va traverser. J'ai peur de ne pas lui apporter ce dont il a besoin, j'ai peur que la barre soit trop haute pour moi alors je me renferme.

Je préfère (inconsciemment jusqu'à maintenant) saboter mon pouvoir, museler mon amour, de peur de sa dépendance envers moi. J'ai besoin de lui pour me montrer la voie. Comment apprendre à s'aimer, à trouver sa place quand on se sent rejeté quoi que l'on fasse.

Comment construire sa personnalité quand tout ce qu'on veut c'est être aimer et accepté. Moi je ne sais pas faire.J'ai encore tellement besoin de l'amour des autres, du regard de mes amis, de mes enfants, de mon compagnon, pour sentir que j'ai de la valeur. Je travaille dessus depuis longtemps mais je suis consciente comme je suis encore totalement accro à ma dose d'amour.

c'est une obsession. Aider les autres. Me sentir utile. Je ne donne jamais rien gratuitement, j'attends toujours de l'amour en retour. Et quand je me sens rejetée, quand on me fait sentir que je ne donne pas assez. Quand on pointe du doigt mes failles, mes manquements, quand mon compagnon me montre comme je ne suis pas assez présente pour lui, mes enfants aussi. Alors je me sens si mal.

Et j'essaie, j'essaie de me diviser, de m'oublier pour les autres mais sans cesse , comme un boomerang aujourd'hui, si je m'oublie je sombre. Si je commence à trop donner, à m'oublier au profit de ceux que j'aime alors j'étouffe. Je me sens mal. J'ai l'impression que quoi je fasse ce ne sera jamais assez. J'ai l'impression que je dois tout prendre en charge, tout gérer, le quotidien, la maison, les sensibilités de chacun. Que je ne peux jamais vraiment arrêter.

Mes amies, mes piliers, sont celles qui m'aident à garder le cap quand je ne sais plus ou aller. Mais il suffit que je sente l'un de mes piliers vaciller, pour que je vois la tempête se rapprocher de mon esprit. Je demande beaucoup de choses à mon compagnon. Je sais qu'il doit vraiment supporter beaucoup de choses difficiles de ma part. Par exemple que je lui montre peu mon amour.

Je dis que je l'aime et j'y crois, mais en vrai j'ai peur d'aimer. Peur de me laisser aller et d'être trahie. Peur de lui montrer mes failles et qu'une fois mise à nue...Il me laisse tomber...comme d'autres avant lui. Alors d'une certaine manière, je le teste, je teste son amour pour moi, je lui fais vivre de mauvais moments juste pour être sûre qu'il ne me lâchera pas même dans mes pires états.

Mais je lui fais à peine profiter de mes bons!

Bien sûr tout est plus compliqué que cela mais m'abandonner à la confiance de l'amour de l'autre me semble tellement inatteignable. Pourtant, on en a traversé des épreuves, et grâce à cela, ma confiance grandit et je sais que c'est quelqu'un de fiable.

Mais j'ai peur qu'en me laissant aller à être trop joyeuse et enthousiaste il me casse. Je lui donne un tel pouvoir sur ma vie, sur ma vision de moi-même que ça me fait peur.J'ai peur que si je suis heureuse et enthousiaste, il m'attende au tournant de ma prochaine déprime.

Mais je sais aujourd'hui que je suis cyclique, J'apprends moi-même petit à petit à me comprendre, à m'écouter, et le côté spirituel que je ne peux pas partager avec lui me pose beaucoup de barrière. Alors je m'adapte, je navigue à vue, je me raconte des histoires, j'apprends à m'occuper de moi, même si je sens qu'on me le reproche, qu'il me le reproche car lui-même ne sait peut-être pas trop comment si prendre.

Et moi tout ce que j'espère, tout ce que je veux, c'est que chaque avancée sur moi-même serve aux autres! A mes enfants bien sur,à l'homme qui partage ma vie, à mes amis, à chaque personne croisé sur ma petite route, je veux être une petite lumière.

J'ai besoin d'un roc à mes côtés, j'ai besoin qu'il soit fort pour m'accompagner, j'ai besoin qu'il prenne soin de lui pour ne pas avoir à le faire à sa place, j'ai besoin qu'il soit pleinement investi dans la famille même si j'ai du mal à lui laisser de la place. J'ai besoin qu'il la prenne. J'ai besoin qu'il soit un homme. Qu'il s'affirme, qu'il me renvoie chier mais pas en mode pourrissement psycho, plutôt en mode: STOP!

Tu n'es pas toute seule, je suis là tu peux compter sur moi. Je suis solide, je tiens la route.Je suis là pour la famille, la maison, les enfants, les parents, et tout ceux qui ont besoin.

Mais nous... nous se perd. Le couple, Mathieu et moi est difficile à exister dans tout ça. La sexualité est pour moi ennuyeuse. Il faudrait qu'il y ait tout le temps(souvent en tout cas) du renouveau, de l'aventure, mais je ne sais pas l'insuffler.Alors je me réfugie dans un non besoin.

Mais ce n'est pas vrai! Je suis un corps, j'aime les caresses, j'aime l'intensité du sexe, mais j'aime aussi tout ces petits moments qui ne sont pas sexuels mais qui sont comme des préliminaires, même si à priori totalement dénué de connotation sexuelle.

Des petites attentions. Un café préparé avec amour, un petit geste de rien du tout qui montre qu'il a pensé à moi, à ce que je ressentais. Ranger le poulet dans une boite pour le mettre au frigo plutôt que de le laisser dans le four. Etendre le linge que je n'ai pas encore eu le temps de m'occuper.Lever ses yeux d'une partie d'échec et me dire, hey! viens on fait un truc tout les deux? Et pas juste une sieste crapuleuse.... Me prendre dans ses bras.

Me chuchoter à l'oreille : Je t'aime. Et pas seulement pour vérifier que moi aussi. Parce que moi pas toujours moi aussi. Moi des fois je ne m'aime tellement pas que je ne suis plus capable d'aimer qui que ce soit. Et chaque personne qui me donne de l'amour en attendant mon retour m'agresse. Alors qu'un : Ma chérie, je t'aime. Je suis là pour toi.

Et c'est tout. Pas de reproche parce que je n'arrive pas à déléguer, ou parce que je n'arrive pas à me reposer, je ne veux pas être contrôlée!!!! Juste aimée. Qu'on me fasse confiance. Qu'on voit que jamais, jamais je n'ai l'intention de faire du mal à qui que ce soit.; même si ça m'arrive d'en faire.

Un peu comme quand Kleber renverse la carafe. Ça ne viendrait à l'idée de personne de penser qu'il l'a fait exprès! Tout ce dont il a besoin à ce moment, c'est d'aide pour ramasser les morceaux et éponger les dégâts, et éventuellement être rassuré que cela ne changera rien à notre relation future...

J'aimerais qu'il voit toutes les petites attentions que j'ai pour lui sans avoir besoin de les dire, j'aimerais qu'il voit l'amour que je lui donne même si ce n'est pas de la façon que lui le reçoit. A chaque petit cadeau acheté, j'aimerais que mon amoureux, les enfants soient conscient que quand j'ai choisit cette objet, ce livre, cet outil de cuisine peu importe. J'étais en plein amour. Je pensais à eux, j'imaginais leur procurer de la joie, du bonheur, et que juste ça me remplissait d'amour pour eux...pour moi aussi.

J'aimerais que Mathieu me donne des occasions de lui apporter cela. Je suis tellement frustrée de ne jamais savoir quoi prendre pour lui faire plaisir. Je sais que l'amour ne s'achète pas, ce n'est pas ce que je veux faire, je suis bien consciente que c'est ma façon à moi d'aimer. Les cadeaux, donner de mon temps, me prendre la tête avec un problème qu'il a pour essayer de l'aider à trouver une solution. Essayer de retenir tout ce qu'il attend de moi pour ne pas le décevoir et recevoir comme un uppercut chaque fois qu'il pointe du doigt une erreur de ma part....l'impression de ne jamais en faire assez et finalement. De ne jamais avoir le droit d'être aimer..

Killian me montre l'indépendance à l’extrême. Il croit pouvoir s'affranchir des autres et de leur affection il se coupe totalement de ses sentiments pour se protéger, mais se rend par la même beaucoup plus vulnérable et distant.

Je connais cette technique. Je la pratique aussi à ma mesure. Le problème c'est qu'on se ment à soi-même. Personne ne peut être à ce point indépendant sans en souffrir tôt ou tard et sans courir le risque d'être seul. Très seul. Même au milieu de la foule. Ne rien dévoiler de soi, rester à la surface des choses et des gens , cela protège un temps mais cela empêche aussi toute possibilités de se surprendre à s'abandonner...et voir que finalement. On a besoin d'être aimer. Que les autres ne sont pas simplement des pions sur notre échiquier. Qu'ils ont des sentiments et que si on joue avec...on a soi-même à se perdre.

Je ne sais pas comment l'aider, si ce n'est en essayant moi-même d'être le plus authentique possible, lui partager mes doutes, mes questions. Même si cela semble vain, je ne désespère pas de le toucher. Et je serais là, envers et contre tout, et contre lui, pour l'accompagner vers le lâcher prise si effrayant et nécessaire à la fois. Je prendrais sur moi de le bousculer, quitte à risquer de perdre son amour. Car ce qui m'importe le plus au monde c'est son bonheur, son bien-être, dut-il me détester pour cela.

Et je crois qu'il faudra qu'il en passe par là. Mais il est trop occupé à en vouloir à son père pour le moment. Il a besoin de moi alors il me ménage, mais moi je vais devoir me bousculer, le bousculer pour sortir de cette zone ou il risque de se perdre et s'encrouter. Il mérite tellement mieux! Il pourrait transformer la capacité de dissimulation de ses sentiments, et de mensonges! pour être quelqu'un de vrai, d'honnête, d'intègre. Et alors...il rayonnerait et inspirerait beaucoup de gens. Moi, ses frères ...et son père y compris.

Je l'accompagnerai coûte que coûte sur ce chemin, je crois en lui, je sais qu'il y arrivera, il est intelligent, et courageux, il apprendra à affronter ses démons. et les transcender. Il acceptera ses failles, il se regardera dans la glace et se dira: Ok, je suis pas parfait mais je m'aime bien et je crois même que je pourrais aimer les autres et que les autres pourraient m'aimer, sans chercher à me blesser ou me contrôler. Et puis j'ai confiance en moi. Je m'entoure des bonnes personnes, celles qui m'aideront quoi qu'il arrive, et qui m'aimeront tel que je suis.

Même quand moi j'y arrive pas tout à fait.J'ai des handicaps de départ qui deviendront mes forces, un père sur qui je ne peux pas compter et qui m'utilise et me réduit au rang d'objet. Une mère trop jeune, trop dure, trop autoritaire et imprévisible, ce qui explique que j'ai besoin de me rassurer et de contrôler le plus de choses possibles. Une grand-mère aimante mais contrôlante aussi, étouffante parfois, infantilisante souvent. Et qui ne me connaît pas vraiment et que j'ai la trouille de décevoir. Alors je me fais petit, je ne fais pas de vagues, du moins en apparence.

Mais à l'intérieur ...je bout! Je me bride en permanence, je prends sur moi. Jusqu'au jour ou je n'y arriverai plus. Et alors j'ai peur. Peur que tout ce sur quoi je me suis construit s'effondre. Même si les fondations sont pourris et le système bancal, c'est tout ce que je connais pour le moment ça fonctionne..On verra après. Quand les coups de soleil seront si douloureux que je devrais vivre à l'ombre...

 

Et pour finir.. Alyxandre, mon professeur d’indépendance et d'inter-dépendance! J'ai besoin de vous mais je veux dire que je me débrouille quand même! Je veux m'affirmer, c'est pas facile d'exister dans cette famille avec autant de caractères forts et différents!

Il faut que je fasse ma place, petit bonhomme que je suis, en criant haut et fort que j'existe! En vous montrant comment exprimer clairement ses besoins, en m'autorisant à crier à votre place toute vos frustrations! Vous croyez que je ne les sens pas? Toutes ces brides que vous vous mettez? Et bien moi je ne les mettrai pas! Et cela va me rendre fatiguant, voire même détestable sur certains aspects.

Guidez-moi vers la lumière, guidez-moi pour que toute cette énergie en moi serve à bon escient, il n'y a que vous, mes parents, mes frères, mes proches, qui pouvez m'accompagner sur cette voie. Car oui, je suis clairement à la limite du bien et du mal, je peux être le pire des tyrans comme le plus aimant et généreux des enfants.

Voyez mes facettes, aidez-moi à en travailler plus certaines que d'autres, et surtout surtout...ne me laissez pas prendre toute la PLACE! Aidez-moi à être à la fois le musicien et le chef d'orchestre, et le spectateur... l’émetteur et le récepteur de toute cette énergie et ne pas la gaspiller en épuisant les autres. Montrez-moi que je suis digne d'être aimé, que j'ai le droit d'exister, d'être qui je suis mais pas en écrasant les autres. En faisant attention à eux. Et à moi par la même occasion.

 

Voilà...juste une nuit et quelques réflexions...

Partager cet article
Repost0
14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 13:35
Cette histoire inter-minable

Mes doigts sont engourdis. Plusieurs années se sont écoulées et voilà, j'ai rouillé! Ma verve s'est -elle enfuie? Mais non je la sens, elle bouille en moi! Mon cœur s'accélère, j'ai les paumes moites, l'adrénaline se diffuse dans mon corps, je la sens dans mes jambes, un sourire idiot se dessine sur mes lèvres...Oui! Je revis! Comment ai-je pus m'éloigner si longtemps de cette passion qui me sied tant? Je crois que la peur, l'ennui, la boulimie de vie m'ont endormie.

Mais vais-je encore passer mes heures à disserter sur moi-m'aime? Un sujet mâché, remâché, vomit et ré-ingurgité maintes et maintes fois! On ne se refait pas.

J'ai envie...oui, oui! Enfin! Je suis morte de rire de ma trouille, de mon impatience, est-ce que ce silence littéraire m'a été bénéfique? Il me semble. Je relis quelques uns de mes textes, et voilà que je me regarde avec tendresse et compassion. Non pas que je sois plus avancé qu'avant mais j'ai gagné un certain recul de moi-même. Suis-je encore une petite fille? Oui sans doute. Mais je dirais que la jeune femme commence à trouver sa place. Heu, juste avec elle-même hein! Parce que dans le monde...la société...le couple...la famille...les amis...tout ça, c'est pas vraiment le cas.

Je dois être en pleine crise de la trentaine. D'ailleurs je n'arrive même pas à m'y faire! Je continue de m'habiller comme l'ado de 15 ans que j'étais, je porte toujours un sac à dos...Putain j'ai 30 ans bordel! Je viens de faire une formation de conductrice de car scolaire, j'ai bossé deux mois et j'arrête car finalement les horaires sont totalement incompatibles avec ma vie de famille! Et je n'ai pas été capable de le réaliser avant. En fait je suis toujours une handicapée du projet. J'ai beau avoir 3 enfants, je suis toujours incapable de me projeter au-delà de 6 mois, allez 1 an pour certains détails et encore! Je vis toujours au jour le jour, je n'aspire qu'au carpe diem tout en appliquant plutôt le carpe dilemme.J'ai l'inconstance de mon désir de stabilité, l'insouciance de mes heures angoissées, l'absence de ma présence matérielle me pousse à m'évader de ce monde virtuel dans un univers ancré de papiers. Je suis une adulte adolescentrée, ou une adolescente adultisée je ne sais plus trop en réalité.

Si je m'interroge, Cécile, que veux-tu faire de ta vie?

Moi: -Vous pouvez répéter la questioooooon?

Moi bis: - Non mais sérieux, arrête de m'esquiver, on a dit qu'on ne se mentait plus à soi-même!

Moi: - Ok, ok, on peut y répondre demain?

Moi bis: - Non, maintenant! Je te rappelle que tu es la première à dire que demain n'existe pas, qu'il faut vivre au présent car il n'attend pas!

Moi:- Oui c'est vrai, alors juste une seconde je me roule une clope et je te répond!

Moi bis: - ...

Moi bis: -....

Moi bis: -....

Moi bis: -Alors!!!

Moi: Oui? Tu m'as parlé?

Moi bis: - Alleeeeeeeez! Qu'est-ce que tu veux faire de ta vie???

Moi: - Heu, tu veux dire quoi par là? C'est quoi ma vie? Non parce que là tout de suite, je lirai bien un bouquin, allez, viens on lit un bon livre, on s'imprègne bien de la vie des autres et après on réfléchit à ta question.

Moi bis: - Tu ne peux pas continuer à fuir comme ça, à juste réagir plutôt qu'agir, il faut que tu prennes notre vie en main!

Moi:- ...Ha tu fais ta maligne? Et toi? Tu veux faire quoi de ta vie? A part me faire chier avec tes questions pourries?

Moi bis: - Je te rappelle qu'on est une équipe! Et puis c'est moi qui ais posé la question la première!

etc etc etc

Et je peux faire plein de conversations avec moi-même sur ce thème, si si je vous jure!

Je vous dis pas l'énergie et le temps que je perds à me questionner.

Sans parler de toutes ces vies que j'imagine que je pourrais avoir! Tiens, l'autre fois, j'étais en voiture avec mes enfants, on allait sur Paris, sur une aire d'autoroute, on voit un couple qui fait du stop. J'ai passé la demi-heure suivante à m'imaginer avec mon compagnon vivre cette aventure. Où encore, devant le parvis de Notre-Dame, des musiciens nous ont offert un concert endiablé, j'ai songé à la vie que j'aurais mené à leur place. La vendeuse de glace, c'est moi dans une autre vie. (et des kilos en plus).

Je passe mon temps à m'imaginer vivre d'autres vies, tout en étant pseudo-présente à celle que je vis réellement.

Je suis terrifiée quand j'ai des choix à faire car alors je ferme forcément des portes!

Mais si je ne fais pas de choix, alors la vie se charge de m'en imposer, et ensuite je peux râler à loisir de ce que je vis...puisque je me raconte que je ne l'ai pas choisi! Et pire...les choix que je fais...je m'en veux par la suite, car j'ai toujours l'impression d'avoir fait les mauvais. Où encore je m'auto-flagelle sur les conséquences que je ne maîtrisais pas.

Oh putain je sais je suis une SUPER RELOU!

Bon, maintenant que j'ai fini mon apitoiement je peux enfin passer à la phase suivante: me retrousser les manches!

Ouiiiiiiii!

Cécile tente une nouvelle approche de la vie! Faire des choix, les assumer et...

Ha tiens, je vais commencer par fumer une clope.

Partager cet article
Repost0
11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 00:00

Si je n'ai pas dite ou pensée cette phrase 1000 fois dans ma petite vie alors...

Alors quoi?

Bien sur que je l'ai dite ou pensée cette phrase plus de 1000 fois dans ma petite vie.

Il y a des moments où je me sens si petite!

Ça vous arrive parfois de jeter un œil sur votre vie, juste prendre un peu de recul et vous dire: je suis trop petite pour tout ça?

Je suis trop jeune, trop ignorante, trop flippée, trop faible, j'ai trop de doutes sur moi pour être capable de vivre ça, d'assumer cette vie.

C'est le moment en général où je regarde dans les coins de la pièce où je me trouve espérant presque trouver une caméra et me confirmer que je suis dans the truman show et qu'on va m'annoncer que tout cela était monté de toute pièce et que je n'ai pas à m'inquiéter, on va me donner le scénario pour que je sache à l'avance ce que je dois jouer et comment cela va se passer.

Bien sur...jusqu'ici ce n'est jamais arrivé.

Ma vie n'est pas un brouillon hein?

Je veux dire que, si je merde, je peux pas vraiment effacer l'ardoise et recommencer un plus joli dessin?

Mais c'est super flippant ce truc!

Pourquoi on ne m'a jamais dit que la vie c'était du sérieux, pas du pour rire, pas pour de faux?

Non parce que...

J'aimerais tellement, parfois, donner le scénario de ma vie à quelqu'un, bon, de préférence quelqu'un de sympa et qui m'apprécie, pour que cette personne se charge d'écrire la suite de ma vie!

Et voilà je recommence...

J'ai la trouille!

Peur de tout rater, peur de ne pas être la fille que je dois être au moment où je dois l'être, peur de ne même pas savoir qui je dois être...peur de prendre les mauvaises décisions, de décevoir les autres, de me décevoir et de ne pas le supporter, peur de supporter de me décevoir et du coup pas faire d'effort pour ne plus me décevoir etc etc etc

J'ai des kilomètres de peur derrière moi.

Je me trouve dans une de ces phases pourries où je me demande même comment j'ai pu être parfois aussi confiante insouciante que je l'ai été pour prendre la décision de vivre.

C'est tellement effrayant!

Si au moins mes choix n'impliquaient que moi!

Je pourrais sûrement lâcher prise plus facilement quant aux conséquences de mes choix et actes.

Mais voilà ce n'est pas le cas, et je ne parle même pas des enfants, car en fait toute notre vie, on la passe à avoir peur de décevoir des gens qu'on aiment, ça commence par nos parents, ça continue par nos amants, ça ne finit même pas avec nos enfants!

C'est donc dans ces moments-là que je deviens un peu con et bornée.

Et pour contrecarrer l'effet de la trouille aigüe sur mon système nerveux, je passe en mode "je sais ce que je dois faire".

l n'y a rien de plus faux ni de plus vrai que cette phrase que je me répète en boucle dans ma tête, et c'est même cette phrase qui m'a faite me relever ce soir pour écrire ceci.

Car la suite de cette phrase est: "Je sais ce que je dois faire, je dois aller tout de suite me cacher sous ma couette et y rester jusqu'à que la fin du monde se produise et me libère enfin de toute cette angoisse/peur/phobie de la vie que j'ai en moi. Et comme heureusement je suis trop flippée pour affronter la réalité de cette idée, je sais que je dois faire exactement l'inverse de ce que je pense que je dois faire."

 

J'ai peur d'être la pire mère de la planète alors je vais tout faire pour être la meilleure et je vais finalement peut-être réussir à être la plus moins pire possible.

J'ai peur d'être la plus mauvaise amie alors je vais me plier en quatre et peut-être finalement n'être pas si pire que ça.

J'ai peur de ne pas être à la hauteur de l'homme que j'aime alors je vais scier mes talons et finalement me casser la gueule à ses pieds et finir le cœur en miette.

J'ai peur de ne jamais être celle que je voudrais être et pire que ça j'ai peur de passer à côté de qui je suis sans me reconnaitre.

 

Pffffffff.

 

Ça fait du bien de le dire!

Bon allez, c'est pas le tout mais j'ai peur d'être crevée demain et de ne pas pouvoir assurer alors faut que je dorme.

Je vais profiter que je n'ai pas encore peur des peurs de mon subconscient pour pouvoir me mettre sur off, juste un petit peu.

J'ai besoin de reprendre des forces pour lutter contre toutes ces peurs.

Évidemment...

Je sais ce que je dois faire.

 

Partager cet article
Repost0
19 septembre 2015 6 19 /09 /septembre /2015 01:13

 

 

Choisir d'aimer qui l'on est

Sans jugement, sans réfléchir

Choisir d'aimer c'est abstrait

Pour moi qui n'sais qu'aimer choisir

 

Et je chois!

Du moins j'ai chu...

 

A quel moment exact sommes-nous en pleine possession de nos moyens?

Je veux dire, objectivement?

Parce que même en étant objective sur l'objet de nos émois

En vérité...

Plus je recule et plus je m'éloigne de l'objectif tout en gagnant de l'objectivité

Mais je crains d'arriver au point où tout devient flou

 

Et si choisir d'aimer nécessitait une modération de l'aimer choisir?

J'en suis là de ma réflexion...

Autant dire que je suis nulle part

Je suis une observatrice de l'observation

Mais je ne peux être vraiment sujet et action

Je suis donc l'objet de mon intro inspection

 

Et je crois!

Au moins j'ai cru...

 

En mal d'action mais de plus en plus passive

Voilà qui fait mâle!

Je voudrais que mes actions soit en accord avec mes choix

Mais un réel décalage perturbe mon imagination

 

Comme la sensation d'avoir les mains liées

Et mes pieds qui refusent de me porter

Là ou je ne suis pas sûre de vouloir aller

Aïe!

Trop d'incertitude dans tout cela

Je sais que je suis un peu nébuleuse

Mais je laisse mes mots ouvrir la voie

 

En plein désarroi quant à mes choix

Je réalise qu'à défaut de pouvoir

J'ai le choix d'aimer

 

Ok, je vais essayer

 

Mon corps ne me plait pas aujourd'hui

Mais comme je n'ai pas le pouvoir d'en choisir un autre

Je vais choisir de l'aimer

 

Ce que je fais ou plutôt ne fais pas me frustre

Alors je vais choisir d'aimer cette inaction

Et de la mettre au profit de ma réflexion

 

Il y a tellement de paramètres de ma vie que je ne maîtrise pas

Que je sens poindre en moi des sentiments indésirables

 

Je me sens vulnérable, fragile, instable, chiante, désagréable, inutile, irritable et même parfois carrément débile...

Alors que je voudrais être forte, agile, admirable, patiente, désirable, aimable, formidable et subtile...sans oublier modeste avec ça!

Et plus je me dis que je ne suis pas celle que je voudrais être, plus je m'enfonce dans une ironie du paraître et un rejet de moi-même...

Alors stop!

 

Je vais choisir d'aimer, quoi qu'il en soit, quoi qu'il arrive, je vais me laisser guider par l'amour

Je vais aimer mes peurs, mes contradictions, mes imperfections, mon inaction, mon insatisfaction, mon impatience...et j'en passe!

Je vais choisir d'aimer tout cela, même si cela ne me plait pas, car c'est la seule action concrète que je peux maîtriser.

 

Je vais choisir de m'aimer, même et surtout quand je peux pas me supporter.

 

 

 

 

 

 

Choisir d'aimer et aimer choisir
Partager cet article
Repost0
16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 02:27
Quand le songe ment...

Voilà 3 fois que j'efface mon texte, totalement insatisfaite de ce que j'écris.

Je me trouve lourde, maladroite, embrouillée, pompeuse, bref chiante!

Et pourtant j'ai une envie, que dis-je, un BESOIN irrépressible d'écrire!

Mais j'ai tellement de trucs dans ma tête que j'ai du mal à faire le tri...

Ok, vous vous en foutez de tout ça, je me cherche des excuses...

Oulala je sens que je vais encore appuyer sur delete...

Non!

Laissez-moi une seconde, je vais rassembler mes idées et tenter d'être un minimum cohérente...

C'est la faute à ma conscience en fait!

A force de vouloir prendre du recul, je suis tellement loin de moi-même que je m'éparpille dans toutes les directions!

Je crois que j'ai envie de faire un petit bilan de conscience.

Voilà deux-trois trucs que j'ai réalisé depuis peu et que j'ai envie de partager.

Tout d'abord, j'ai enfin compris ma vilaine habitude de mentir.

Oh, jamais sur des choses importantes, bizarrement, j'ai plutôt tendance à cacher des trucs futiles.

Du genre, j'avais rendez-vous avec vous, mais j'annule parce que finalement je n'ai plus envie ou la flemme, je vous raconte un bobard pour annuler.

C'est nul, je le reconnais totalement, et vous pourriez penser que je me fous de votre gueule, et que je m'en tape de vous.

Sauf que pas du tout!

La raison profonde qui motive ce mensonge, est que j'ai peur que vous me rejetiez.

J'ai peur de me montrer telle que je suis, ou encore de vous blesser et donc que vous ne m'aimiez plus.

Ben oui, j'ai beau avoir acquis un peu d'autonomie au niveau de mon amour-propre, je suis quand même encore un peu dépendante de vous, mes amis, ma famille, pour vous cacher parfois la vérité.

En fait, il m'est beaucoup plus aisé de dire la vérité à quelqu'un dont je me fous éperdument, alors qu'à l'inverse, plus je tiens à vous, plus il y a un potentiel pour que je vous mente un jour ou l'autre...

Bon ce n'est pas non plus une règle, il se peut que j'ai suffisamment confiance en vous et en moi pour me montrer telle que je suis.

Attention, je suis consciente que c'est nul de mentir, et je suis la première à ne pas aimer qu'on le fasse avec moi! Mais je me trouve toujours un tas d'excuses pour le faire, ben oui, avant de vous mentir, je me mens à moi-même...

Je me retrouve actuellement empêtrée dans un mensonge tout pourri qui risque d'être découvert incessamment sous peu.

Mon premier réflexe a été de me lamenter sur mon sort, à l'idée d'être prise à mon propre piège.

Et puis, après réflexion, je me dis que c'est une belle occasion de progresser sur moi-même, tout en sachant que ça va pas être simple.

Le mieux c'est que je vous raconte.

Je travaille dans des écoles, avec des enfants handicapés. Je viens en soutien de la maîtresse auprès de ces élèves particuliers, afin de les aider à apprendre et à gagner en autonomie.

Bon jusque là c'est cool, j'aime ce que je fais, je me sens utile, les mômes sont adorables...

Je bosse dans deux écoles.

Dans l'une d'elles, je ne travaille qu'un jour par semaine.

Sauf que l'enfant dont je m'occupe dans cette école est assez souvent absent.

Un jour, la directrice me propose d'aller dans l'autre établissement lorsque l'enfant n'est pas là, ne voyant pas l'intérêt que je reste dans la classe puisqu'il n'y a que lui qui nécessite un accompagnement.

J'accepte la proposition.

Je me rends donc à la seconde école, mais la directrice de celle-ci me répond que non, je n'ai pas le droit de changer même si l'enfant n'est pas là, qu'au niveau des assurances ce n'est pas possible, blablabla...

Je repars dans le sens inverse.

Et là en route je me dis, c'est trop bête, je vais donc être inutile pendant une journée.

Et je déteste me sentir inutile.

Non en fait c'est pire que ça, j'ai la phobie de me sentir inutile!

Alors je décide de ne pas retourner à l'école ce jour-là.

J’appelle une amie, qui vient d'avoir un bébé, mon filleul, je sais qu'elle ne sera pas contre un coup de main, et moi je serais ravie de l'aider et de profiter de mon loulou qui plus est.

Voilà comment commence l'histoire...

Par la suite, cela arrive assez souvent que cet enfant ne sois pas là, je continue donc ma supercherie...

Jusqu'au jour où...

La directrice de cette école me dit qu'elle va bientôt voir sa collègue et lui dire que ça risque de se reproduire régulièrement pour les deux mois d'école qui restent...

Aïe!

Si elle lui en parle, l'autre va lui dire que non, que je ne viens jamais ce jour-là, puisque c'est interdit...

Aïe aïe aïe...

Je repars de l'école la tête basse en me demandant comment me sortir de cette situation plus qu'embarrassante...

En premier, j'essaie de trouver un mensonge.

Sauf que...je suis suffisamment consciente que ça ne va qu'aggraver les choses.

Je peux aussi croiser les doigts pour que cette rencontre ne se fasse pas et qu'ainsi personne ne découvre le pot aux roses...Sauf que si ça se produit...

J'en arrive à me poser la question suivante:

Qu'est-ce que je crains le plus?

Parce que je vous assure que ça me prend vraiment la tête!

C'est le problème d'être conscient de ses actes, du bien et du mal...

Ce qui m'inquiète le plus, c'est la réaction de (on va l'appeler Katy) Katy, quand elle apprendra que ça fait des mois que je lui mens.

C'est une femme que j'apprécie, que j'admire même, elle a du caractère, des valeurs, elle est droite et honnête, elle est sensible aussi, elle a tendance à être trop gentille et a du mal à mettre des limites pour se protéger. On a eu des discussions assez intimes, sur divers sujets, et je me dis que la découverte de ma trahison risque de la blesser et surtout de la décevoir.

Hors...je ne supporte pas l'idée de décevoir.

Alors, ce qui me met le plus mal à l'aise dans tout cela, c'est que je crains qu'elle se culpabilise et regrette de m'avoir fait confiance, qu'en fait, elle se remette en cause par rapport à ce que moi j'ai fais.

Mais elle n'est en rien responsable de ça!

Pourtant, je sais que c'est l'une des premières réactions qu'on a quand on se sent trahi.

Alors quoi faire?

Évidemment, je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps avant de trouver la réponse.

Je dois lui avouer la vérité, avant qu'elle ne la découvre par elle-même et se retrouve en plus dans une position plus qu'inconfortable en face de sa collègue.

Qui perdrait elle aussi le peu de confiance qu'elle peut avoir en moi...

Pfiou...

Là, j'ai envie de me lamenter sur mon sort, pauvre de moi, quelle idiote j'ai été d'agir ainsi!

Oui, sauf que ce n'est absolument pas constructif de me dire ça.

J'ai envie de saisir cette opportunité pour sortir de ma zone de confort.

Je vais prendre le risque de me montrer sous mon plus mauvais côté, et j'accepterais la punition, quelle qu'elle soit, sachant que le plus important est la leçon que je vais pouvoir en tirer.

En faisant un pas de plus vers l'acceptation de mon imperfection et en me rendant responsable et capable de m'améliorer, je vais utiliser ce moment comme marche pied pour m'élever vers la meilleure version de moi-même.

Parce que c'est mon but premier, progresser, m'améliorer, faire de mon mieux, chaque jour, en sachant que selon les jours mon mieux sera plus ou moins élevé.

Bon, mardi, va falloir que je mette les bouchées doubles...

 

 

Partager cet article
Repost0
17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 07:57
Confession et rédemption...sur la voie de la guérison

 

 

 

 

 

Je vais déposer sur le clavier ce que je n'ai plus besoin de porter.

Et déjà je sens les bienfaits de cette terre-happy, je dépose et je souris.

 

J'ai 14 ans. Dans mon ventre, un être en création, dans mon sein, un poison.

Je ne tenterais pas ici de comprendre la raison profonde de tout cela, car je n'ai pas besoin de tout comprendre pour lâcher prise.

Je me déteste.

Mon corps m'échappe, il enfle, proteste, je le malmène, je l'étouffe sous des montagnes de bouffe, je me vois perdre le contrôle que je n'ai jamais vraiment eu.

Je suis tellement mal que je provoque l’expulsion de ce corps étranger le plus tôt qu'il m'est permis de le faire. Car cet être doit venir sur terre.

Cet être c'est mon enfant.

C'est l'enfant de l'univers qui m'a choisit pour s'incarner ici.

Je n'en ai absolument pas conscience en ce moment présent, j'ai juste la sensation d'être dépossédée de moi-même.

Il naît à sept mois et demi de grossesse, je viens de fêter mes 15 ans à peine deux semaines plus tôt.

On me présente une créature chétive, un affreux gnome hurlant, je n'en garde aucun souvenir, si ce n'est la douleur de la mise à bas.

J'emploie ce terme volontairement car c'est la sensation que j'ai, je ne suis plus humaine, je ne suis pas une mère, je suis une vache, une éléphante...

Groggy, effrayée, dégoutée de moi-même, je suis dans ma chambre d'hôpital, seule.

L'infirmière m'a interdit de bouger, je dois actionner la sonnette au moindre prétexte.

Genre je vais demander la permission d'aller pisser?

Haha, je m'en fous de ces conneries, je me lève...

Je manque de me casser la figure plusieurs fois, je vacille, chancelle, mais ma volonté est plus forte que ce gros tas de graisse qui se prétend être mon corps.

Je l'entraine de force jusqu'à la salle de bain.

Quand je réintègre mon lit, après environ une demi-heure de galère, je ne réalise pas non plus que ce n'est que le début de mon auto-flagellation.

Le père de mon fils vient m'apporter une photo, c'est la nouvelle ère du numérique, l'impression est mauvaise, je distingue cependant un truc qui ressemble à un bébé.

A priori c'est le mien, enfin c'est ce qu'on me dit. Non parce que tout l’hôpital peut le voir sauf moi, sa mère. Son père a le droit d'être près de lui, de l'accueillir sur cette planète mais pas moi, moi je suis punie de je ne sais pas quelle bêtise, si ce n'est d'avoir eu l'idée saugrenue d'enfanter, je DOIS me reposer, je ne DOIS PAS être avec celui qu'on prétend être la chair de ma chair, le sang de mon sang.

Si j'insiste sur ce point c'est qu'il est important.

Le contact n'a pas eu lieu.

On pourrait me mettre n'importe quel nourrisson dans les mains que je n'aurais pas la moindre idée si c'est bien celui qui a squatté mon ventre pendant 7 mois et demi.

Ce que je vous raconte là est une bouillabaisse de souvenirs, de sensations, c'est extrêmement désagréable car d'une certaine manière, je revis ce calvaire en l'écrivant.

Mais c'est une libération car tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime en nous.

Et je ne veux plus être la somme de mes souffrances.

Je veux être l'actrice de mes délivrances.

Enfin le jour se lève sur cette chambre, on m'autorise à venir voir mon fils.

Personne ne fais les présentations, je me sens totalement étrangère à ce bout de chair que je dois aimer, que je dois chérir, que je dois protéger pour les 18 années et plus à venir.

Je sens, je sais tout de suite, que ça va être compliqué.

La vue de cet être si petit, si frêle, si démunit...mon mental me dit que je dois l'aimer.

Le regard des gens qui m'entourent, son père, sa grand-mère, les infirmières, tous! M'envoie le message que je DOIS l'aimer.

Seul mon corps me dit la vérité, celle que je ne veux pas entendre, celle qu'il est interdit d'avouer...

J'en ai la chair de poule.

Cet enfant que l'on me dit être le mien me répugne.

Intérieurement, je me cabre et m’enfuis à toute jambes.

Extérieurement je passe ma main dans cette boîte ou il est tenu enfermé, je lui parle, je trouve les mots et tente le ton pour masquer mon désespoir.

C'est le début de l'acte I scène 1.

Du grand art...

Enfin, c'est ce que j'essaie de me convaincre, même si certains ne sont pas dupes de ma supercherie.

Mon mental raisonne ainsi: Ok, je ne l'aime pas, il m'inspire plutôt du dégoût à vrai dire.

Mais j'ai pas le choix, je l'ai voulu, j'ai une responsabilité envers lui, tout le monde me regarde, il faut que je gère.

Je veux à tout prix partir de chez ma mère, c'est une question de vie ou de mort, je ne peux pas l'expliquer, c'est mon instinct de survie qui parle.

Et cet enfant est mon ticket de sortie de cette prison familiale.

Même si cela doit me mener à une autre prison, au moins celle-là, c'est moi qui la choisit, et je vais pouvoir contrôler plus de paramètres.

Bien sur ce que je vous explique là est la somme de plusieurs années de réflexion sur le sujet, bien sur que je ne pensais pas de cette manière quand j'ai vécu cela, je naviguais à vue, ou plutôt je me noyais, avec comme seul objectif, tâcher de garder la tête hors de l'eau, même si j'étais aussi celle qui m'appuyais sur la tête pour me faire couler.

C'était le début d'une lutte acharnée ou ma pire ennemi était moi.

Tout mes souvenirs de cette période sont flous, c'est comme une grande tempête, avec des vents à 300 kilomètres/heures, et une visibilité nulle.

Aussi je vais me perdre en la racontant, je vais laisser venir à moi les souvenirs dans le désordre sans doute, mais on s'en fout. Je n'écris pas ce soir je vomis...

 

Je suis dans notre appartement, obtenu après un mariage obligé pour être considéré comme majeure et que ma mère me laisse quitter son domicile, sans cela elle refusait que je parte, ne voulant pas être tenue responsable des éventuelles galères financières que je pourrais vivre.

Et la suite prouvera qu'elle a eu raison!

Le mariage fut une formalité, ma sœur m'a quand même trainé le matin même dans une boutique pour m'offrir une robe.

Parce que moi je me voyais bien y aller en jogging et gros sweater, tout pour cacher ce corps qui me dégoutait.

Bref, une fois toutes ces formalités accomplis, le foyer plus ou moins construit, je dois encore me plier à la surveillance de la pmi, protection maternelle et infantile, qui s'inquiète tant de mon jeune âge et de mon inexpérience de la parentalité.

Comme si à trente ans on était naturellement plus apte à être mère...

Cette surveillance à contribuer à me renfermer un peu plus sur moi-même et à camoufler d'autant plus la détresse dans laquelle j'étais. Détresse qui porte un nom, dépression post-partum, que j'ai appris bien plus tard.

Ça m'énerve, obligée d'écouter cette conne me dire comment je dois coucher mon fils, à cause de son problème de reflux gastro-œsophagien, il vomit quasiment tout ce qu'il ingurgite, et voilà que madame me dit comment le nourrir, comment l'habiller...

Elle passe son temps à critiquer ce que je fais, le fait que je fume, même si c'est dans la cuisine à la fenêtre, c'est tout de même mauvais pour mon enfant...gnagnagna...

Elle me gave, je sais ce que je fais, je passe mon temps à bouffer du magazine pour jeune maman, à regarder les émissions sur le sujet, à engranger toutes les informations possibles et imaginables pour être la mère parfaite. A défaut d'être la maman parfaite. Ou juste la maman tout court.

Car je fais bien une distinction entre les deux.

Je suis sa mère, sa génitrice, il est dépendant de moi, j'ai un devoir envers lui de le laver, l'habiller, le nourrir...Je suis incapable de l'aimer mais je vais au moins assurer sur le reste.

De toute manière je sais que je suis une mauvaise maman, ma belle-mère me le fait savoir à chaque regard scrutateur qu'elle pose sur moi, mon mari aussi, ma sœur qui vit avec nous aussi, tout le monde sais que je suis une mauvaise maman, alors je dois être une bonne mère.

Je ne peux parler à personne de ce que je ressens au fond de moi car je m'interdis moi-même de creuser le sujet.

Je me punis en cachette, après l'avoir fais payer à mon fils.

Car je lui en veux tellement!

Je le hais, de tout les pores de ma peau, il est l'unique responsable de ma souffrance, et en plus!

En plus je n'ai pas le droit de lui en vouloir car il n'a rien demandé!!!

Je suis prise dans le tourbillon infernal de la culpabilité.

Chaque jour j'avance un peu plus dans le dégout de moi-même.

Quand je suis seule avec lui, ce qui arrive souvent puisque ma sœur et mon mari travaillent, je me venge...

Quand il se met à pleurer sans raisons, enfin je devrais dire que j'estime qu'il n'a pas de raisons de le faire, il a mangé, il est propre, il n'a pas de rot coincé...rien qui puisse justifier à mes oreilles de tels vagissements insupportables!

Je le pourris.

Je lui hurle dessus plus fort que lui.

Je l'insulte de tout les noms, je le regarde avec le regard le plus haineux que je sois capable d'avoir, il m'arrive même de le frapper.

Oh, la première fois je l'ai pas vu venir moi-même.

Il hurlait et gigotait dans tous les sens sur la table à langer, je tentais de le rhabiller, entreprise difficile.

Et là dans ma tête ça fait tilt.

Mais tu vas fermer ta putain de gueule???

Mais putain de bordel de merde qu'est-ce que tu veux??? (je lui hurle dans les oreilles)

Ha tu pleures? Ha t'es pas content?

Ben tiens (une gifle) maintenant t'as une vraie raison de pleurer!

Oh mon dieu qu'est-ce que j'ai fais, mais c'est pas possible d'être une connasse pareille, pardon mon bébé excuse-moi (évidemment il hurle de toute la force possible de ses petits poumons, il devait avoir à peine 3 mois) pardon pardon pardon....

Et je pleure comme une madeleine, et vas-y que je me colle une baffe de toute mes forces pour me punir d'avoir pu faire une chose pareille à mon enfant, celui que je dois protéger, nourrir, choyer, élever...

Je suis la pire salope du monde.

Ça va se reproduire, encore et encore, je me maîtrise de moins en moins quand je suis seule avec lui, je me fais peur, il m'arrive de le tenir à bout de bras en imaginant le balancer par la fenêtre et moi à la suite, pour que finisse enfin ce calvaire...pour tout les deux.

J'ai quand même la seule présence d'esprit de ne jamais le secouer, quand je le frappe c'est toujours des claques sur la joue ou sur les fesses, ça ne doit surtout pas se remarquer.

Et je m'inflige toujours le double de ce que je lui fais.

Jusqu'à me taper la tête dans le mur, de toute ma puissance, de toute ma violence, ne m'arrêtant que lorsque je manque de m'évanouir.

A l'heure ou j'écris ces lignes, il me reste de la honte, de la culpabilité, envers cette personne que j'ai été.

Bien sur, j'ai eu des raisons d'agir ainsi, qui peuvent expliquer pourquoi mais je ne m'attarderais pas dessus, je ne cherche pas votre pitié, ni votre pardon, mais le mien.

Parce que je sais aujourd'hui que nous avons tous toutes les raisons du monde d'être qui nous sommes et de faire ce que nous faisons.

Parce que ce je veux aujourd'hui c'est une absolution de mes crimes.

Et ce n'est pas à vous que je le demande, c'est à moi que je me l'accorde.

Car je suis la pire juge pour mon cas sur cette terre, parce que j'ai été au bout de ma folie, jusqu'à vouloir m'ôter la vie d'avoir fais tout cela.

Le récit est mélo-dramatique, j'aurais voulu adoucir le ton, mais j'avoue que je ne trouve pas.

 

Bien sur, mon couple bat de l'aile, je me débarrasse le plus souvent possible de mon fils, pour le protéger, me protéger, je me sens coincée, je voudrais disparaître, partir à l'autre bout du monde, mais cette idée m'est aussi insupportable que de rester.

Finalement, à force de déconner financièrement, car si je mérite la palme d'or de la mauvaise maman, mon mari mérite celle de l'irresponsabilité financière, notre ménage coule.

Nous ne payons plus notre loyer depuis des mois, nous sommes menacés d’expulsion, je finis par prendre la décision la moins pire dont je suis capable.

Je fais mes bagages et je retourne chez ma mère. Mon mari fait de même chez la sienne.

Et je leur laisse mon fils.

Inconsciemment, je fais le meilleur choix possible, même si je vais me détester de ça pendant de nombreuses années encore.

J'abandonne mon fils.

Bien sur, je me justifie en me disant que je ne veux surtout pas qu'il soit contaminé par ma mère, que je place comme coupable de toute cette histoire, elle qui m'entraine dans son sillage de dépression.

Je me dis que ce n'est que provisoire, que c'est le temps que je retrouve un appartement, un travail mieux rémunéré que le baby-sitting que je fais, et qui couvre à peine mes dépenses de clopes et de cochonneries à bouffer.

Je navigue entre boulimie et anorexie.

Au début, je veux croire que l'histoire d'amour (d'égo) avec mon mari n'est pas fini, alors je le vois régulièrement, et avec lui mon fils.

Mais les relations avec mon mari se compliquent, il s'enferme toujours plus dans des mensonges improbables, tout en continuant de claquer le pognon qu'on a pas, il se décharge complètement sur sa mère, qui le rabaisse plus bas que terre pour le ramasser ensuite à la petite cuillère et se sentir encore indispensable pour son grand bébé de 26 ans.

Elle a récupéré le premier rôle auprès de mon fils, c'est elle la vraie maman.

Elle qui lui donnera tout l'amour que je n'ai pas à donner.

Elle qui l'habillera, le lavera, le chérira, le protégera...

Puisque j'en suis incapable.

Je la déteste pendant des années, l'accusant de m'avoir empêché de prendre ma place.

Mais ce n'est qu'un écran de fumée bien pratique pour me cacher.

La vérité est bien plus déplaisante.

Petit à petit je m'éloigne de mon enfant, inconsciemment toujours, car je continue de prétendre à vouloir m'en occuper.

Mais mon mari et ma belle-mère se dresse entre nous de plus en plus, et quelque part en moi ça m'arrange.

Je peux jouer la victime, celle qui subit.

Cela m'évite de voir le bourreau que je suis.

Bien sur le regard des autres me pèsent, je vois bien que je ne prends pas la direction que je devrais, mais je fais de mon mieux pour m'en sortir, en passant par les chemins les plus obscurs possibles.

Je m'étourdis dans les bras des hommes, je me laisse glisser sur la pente de l'auto-mutilation, des tentatives de suicides que je cache aux personnes les plus proches de moi, ceux qui s'en apercevront ne comprendront pas les appels aux secours.

Jusqu'au jour ou la pression est trop forte, je fais l'ultime connerie, poussé par les avis des autres, qui me disent que je dois récupérer mon fils, que ce n'est pas normal que l'on m'interdise de le voir ou de le prendre comme je le veux...tant que le divorce n'est pas prononcé nous sommes dans un flou juridique concernant la garde de l'enfant.

Je pars donc le chercher à l'école, avec une amie, il ne m'a pas vu depuis des mois, il pleure presque tout le trajet qui nous ramène chez ma mère et moi aussi je ne peux retenir mes larmes devant sa détresse, même si je justifie mon acte par la nécessité.

Arrivé là-bas il se calme, il retrouve ses cousins, sa mamie qu'il n'a pas vu depuis longtemps.

Mais le soir même son père débarque, rentre de force chez ma mère, on se bagarre, ma belle-mère en profite pour aller chercher notre enfant qui est couché, elle parvient à partir avec lui pendant que mon mari m'empêche de l'arrêter, je me débat comme une furie.

 

Quand je comprend que ça ne sert plus à rien, je m'effondre et mon mari s'enfuit sans demander son reste.

Le lendemain je vais au commissariat, déposer une plainte contre mon mari et sa mère.

Quand je rentre dans le bureau du flic chargé de prendre ma déposition, et que mon mari est là avec un mauvais sourire aux lèvres, je comprends que je n'ai aucune chance.

Je tente quand même d'expliquer l'histoire au flic mais celui-ci me coupe la parole et m'enchaine:

Non mais vous vous rendez compte de ce que vous avez fais? Vous êtes totalement irresponsable, vous enlevez votre fils à l'école, vous voulez lui interdire de voir son père alors que vous il ne vous connait même pas??? Vous êtes une gamine, une mauvaise mère, laissez-le tranquille maintenant, et si vous voulez vraiment faire les choses bien commencez par saisir un juge pour régler les questions de garde.

 

Ce flic qui ne me connait pas, qui a juste entendu ce que mon mari a pu lui raconter, me juge en criant presque, il refuse de prendre ma plainte et c'est tout juste s'il ne me fout pas dehors.

 

Je suis en larmes, je rentre chez ma mère à pieds, tout le trajet je me répète en boucle: il a raison, je suis pire que tout, même lui, cet inconnu, a tout de suite vu comme je suis une mauvaise maman...

 

Je m'assois dans une ruelle, à quelques mètres de chez ma mère, je pleure pendant des heures. Jusqu'à ce que je n'ai plus de larmes.

Puisque je suis si affreuse que ça, je ne mérite pas de vivre.

Je dois mourir, par tout les moyens.

C'est ma seule issue, je suis trop épuisée, je ne veux plus de cette vie, je ne comprends pas ce que je suis venue foutre ici...

Je rentre chez moi, je marche au radar, j'esquive ma mère et m'enferme dans ma chambre.

Je commence par le plus simple, j'ai une bouteille de whisky, plusieurs boites de cachet, même si ce ne sont que des dolipranes et des somnifères léger, j'avale environ 6 boites de médocs avec le litre d'alcool. Je complète le cocktail en me tailladant les veines des deux bras au cutter, dans le mauvais sens mais c'est juste parce que c'est plus facile, et puis ça pisse bien le sang quand même.

Je perds connaissance.

Je me réveille plusieurs heures après, je suis dans le brouillard total, je regarde le sang autour de moi, j'ai même vomi sur mon lit, c'est ignoble, je me lève comme une automate, dans ma tête une rengaine, "putain, même ça j'y arrive pas"...

J'ouvre ma fenêtre, je m'assois sur le rebord, dos au vide, et sans réfléchir plus je me laisse tomber en arrière.

C'est là qu'arrive la scène rigolote (ben oui il en faut une quand même) ma fenêtre se referme sur mon pied...

(putain, y a qu'une nana qui chausse du 45 à qui ça peut arriver un truc pareil)

 

Je me trouve stoppé net en pleine action, suspendue à 3 ou 4 mètres du sol retenue par une fenêtre récalcitrante...

J'avoue que sur le moment je ne saisis pas le comique de la situation, je pense juste (ha non merde alors, ça suffit maintenant!) et dans l'énergie du désespoir, je parviens à déboiter la fenêtre de son axe (un double vitrage quand même) et reprends ma chute ou je l'avais laissée...

J'atterris durement sur la grille qui protège les escaliers du parking.

Non seulement je suis encore vivante, mais je suis incapable de bouger, je peux à peine respirer, la douleur me vrille dans la poitrine, pendant quelques interminables minutes j'ai encore l'espoir que je vais mourir étouffée.

C'est vous dire dans quel état mental j'étais...

Quand je finis par comprendre que je suis toujours bien vivante, que je commence à me les peler, et que à tout moment quelqu'un peut m'apercevoir de chez lui (je suis quand même au milieu de plusieurs immeubles), que même ça pourrait être un gosse qui me voit, et que ça pourrait le traumatiser pour le restant de sa vie...

Bon là je me dis qu'il faut que j'arrête de déconner...

Et me voilà en train d'essayer d'appeler au secours, d'abord en murmurant, un peu comme Kate Winslet, sur le radeau après le naufrage du Titanic, vous savez, elle est tellement congelée que sa voix est inaudible...ben moi c'est la même, sauf que c'est plutôt parce que j'ai 2 ou 3 côtes pétées...

Quelqu'un finit par m'entendre, les pompiers débarquent, galèrent au moins une heure à me faire descendre de mon perchoir étant donné que la grille n'est pas configurée pour résister à mon poids plus celui d'un ou deux pompiers, bref c'est la merde, je pourrais en rire si j'avais pas si mal et si je me sentais pas aussi stupide...

Bon en fait j'en ris quand même, parce qu'il n'y a plus que ça à faire.

C'est ça ou me tuer mais j'ai déjà grillé mes chances pour ce jour-là...

Pour épiloguer cette histoire, il vous suffit de savoir que j'ai passé quelques temps en service psychiatrique, que le médecin qui m'a fait signer mon accord pour l'internement a eu la bonne idée de me dire ceci: Vu votre geste mademoiselle, pour moi vous avez deux solutions. Ce n'était pas un appel au secours, vous avez vraiment voulu mourir, alors, soit vous considérez que vous êtes morte ce soir, et vous vous accordez le droit à une nouvelle vie, soit vous recommencez dès que possible et vous ne vous raterez plus.

Comme vous vous en doutez j'ai choisi la première option...

 

Ceux qui me connaissent savent la suite de l'histoire, pour les autres, faudra attendre la prochaine crise...d'écriture terre-happy!

 

Maintenant je voudrais rapidement expliquer pourquoi je viens de vous raconter cette histoire.

La première raison est pour moi, comme je l'ai dis plus haut, le fait de l'écrire m'aide à me pardonner, à déterrer les derniers vestiges de ma culpabilité qui m'empêchent de progresser. Et il m'a fallu 10 ans pour acquérir suffisamment d'amour, de compréhension et de compassion pour moi-même pour arriver à accoucher de cette sordide histoire, qui n'est qu'un épisode de ma vie mais tout de même très important.

La deuxième raison qui m'a poussé à écrire cela et à le partager, de cette manière, crue, sans concessions, sans romancer non plus puisque tout ce que j'ai écris est véridique, enfin de mon point de vue et dans les grandes lignes...la deuxième raison donc, est que je sais que je ne suis pas la seule à avoir vécue ça. Certainement qu'il y en a d'autres qui le vivent en ce moment même...

On a beaucoup pu lire des récits d'enfants maltraités, d'enfances brisées...

Il me semblait que le récit du bourreau pouvait être intéressant aussi.

Je veux surtout partager le fait que, tant que je me suis tue, trop terrorisée à l'idée du regard que l'on porterait sur moi, sur mes actes, trop terrorisée à la simple idée de reconnaitre quel monstre j'avais pu être...tant que j'ai refusé de demander de l'aide je suis resté coincée.

Je crois que la première personne qui m'a aidé à changer de vision sur moi a été Eric-Emmanuel Shmitt, dans son livre "la part de l'autre", sur Hitler. A un moment donné il dit un truc du genre: Il ne faut pas diaboliser Adolf Hitler, car en faisant cela, on croit le punir, on croit justifier ses actes. Alors qu'en vérité on ne fait que se cacher à soi-même que l'on serait capable de commettre de telles atrocités nous aussi, nous ne sommes que des êtres humains.

Bon c'est pas tout à fait ça mais c'est ce que j'ai retenu...

Puis il y a eu mon petit loulou, avec sa maîtresse de CP qui répétait: on a le droit de se tromper, on a le devoir de se corriger.

 

Alors voilà, même si je ne pourrais jamais effacer ce que j'ai fais, j'ai le pouvoir de ne plus le reproduire, mais le seul chemin pour cela est de me pardonner. D'accepter d'avoir été imparfaite, de reconnaitre que tout bourreau est avant tout une victime, et que tant que l'on a pas soigné ses plaies, on ne fait que de les infliger aux autres même si c'est la dernière chose que l'on souhaite.

Si je n'avais pas pu un jour discuter de cela à des oreilles amies, qui ne m'ont pas jugé, qui m'ont acceptées avec mes casseroles et aimées malgré ça ou peut-être même grâce à ça, au fait que j'assume mes failles et que j'essaie de faire de mon mieux, chaque jour qui passe.

Et je n'ai pas fini de m'améliorer...

Partager cet article
Repost0
28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 05:34

 

 

 

 

Par quoi commencer exactement?

Y a-t-il un début et une fin? Comme toute bonne histoire...

Je suis désolée, mais je crois que je vais devoir écrire un roman.

Hormis mes amis proches, vous ne serez pas en mesure de démêler le vrai du faux, le réel de l'onirique, le spirituel du pragmatique, le sérieux de l'enjoué, le fantasme du consommé...

Mais c'est aussi ainsi que c'est intéressant!

Passons cette intro, et entrons dans le vif du sujet!

Je suis aussi impatiente que vous l'êtes (du moins je l'espère! :) de connaître cette nouvelle aventure!

 

 

-Ma bichette, tu feras attention! Tu me tiendras au courant le plus souvent possible s'il te plait! Et tu prends plein de photos! Et...

-Et je dois m'amuser sans modération! M'en mettre plein la vue, jouir intensément de chaque instant! C'est promis ma bichette...Et je penserais à toi, à vous, et je reviendrais plus gonflée à bloc que jamais!

-...Oh lala que j'aimerais venir avec toi!

-Tu seras auprès de moi ma bichette, dans mes pensées...

 

Mon amie m'étreint de toute ses forces, nous sommes dans la file d'attente pour l'enregistrement, mon excitation est à son comble. Je vais m'envoler pour Hawaï!

Martine m'envoie un dernier baiser, elle remplie à merveille le rôle d'amie et de maman de cœur que je lui ai confié. C'est à elle en premier que j'ai pensé, pour garder mes enfants pendant ses deux semaines où j'ouvre une parenthèse à ma vie.

 

Dans cette file indienne de gens épuisés par l'heure matinale, je trépigne et stresse, de tous les pores de ma peau.

Et si quelque chose clochait?

Si mon passeport, mes bagages ou autres n'étaient pas en règle.

 

Je consomme toute mon énergie à faire taire ce mental qui angoisse et cherche à m'entrainer dans les méandres de la peur...de l'inconnu.

 

Enfin je suis la prochaine à passer le check-in, quand un homme portant l'insigne de United Airlines, la compagnie que je dois prendre, m'aborde.

-Bonjour, (son accent américain est très prononcé) puis-je vous demander quelle est votre destination?

-Bonjour, oui bien sur, je vais à Honolulu.

-Vous avez donc un transit à San Francisco c'est bien ça?

-Oui, oui, qu'y a-t-il? Un problème?

 

Mon mental se jette sur l'occasion, et en l'espace de 3 secondes, il a fait le tour de tous les scénarios catastrophiques possibles.

 

-Non, United Airlines souhaite vous proposer de prendre le vol suivant pour San Francisco, en raison d'un surbooking. En dédommagement nous vous offrons 400 dollars de chèques cadeaux à dépenser dans tous les hôtels et restaurants partenaires. Et bien sûr, nous nous chargerons d'assurer une liaison différente pour votre destination...

-C'est gentil mais...voyez-vous, c'est mon premier voyage aux États-Unis, et je préfèrerais suivre le plan prévu en fait.

 

Une femme derrière moi enchaîne de manière à peine aimable, avant même qu'il ait eu le temps de lui poser la question.

-Non non, merci mais je souhaite rentrer chez moi au plus vite.

Elle me fait un clin d’œil alors que l'homme remonte la file pour questionner les autres passagers.

-Je reviens de 3 semaines de vacances ici, c'était bien mais ma plage et mes vagues me manquent, m'informe-t-elle.

-Je comprends.

 

Je ne cherche pas à poursuivre la conversation, car cette femme ne m'inspire pas des masses.

Elle semble avoir dans la cinquantaine, mais avec le look d'une surfeuse qui n'a pas envie de vieillir. Blonde décolorée, lèvres douteusement gonflées...

Je fais un effort pour stopper le début de jugement qui pointe son nez dans mon esprit, et heureusement c'est enfin mon tour de m'enregistrer.

 

Tout se passe très bien, et vite.

Tant mieux car l'heure tourne, et j'ai à peine le temps de griller une dernière cigarette dans un fumoir embrumé, avant de foncer vers la porte d'embarquement.

La nouvelle file d'attente pour le passage de la sécurité me semble durer une éternité.

 

Alors je commence à bavarder avec les gens qui m'entourent. Tous ne prennent pas le même avion, et je fais la connaissance d'un couple de retraités qui vont voir leur fille à Cuba, où elle s'est installée. Nous réalisons que l'embarquement à déjà démarré, pour leur vol comme le mien, et de nouveau mon angoisse surgit. Je vais rater mon avion! Je me console en me disant qu'il me restera toujours l'option que je viens de décliner, mais mon être se révolte à cette idée! C'est celui-là que je dois prendre, je ne sais pas pourquoi mais je le sais.

 

45 interminables minutes s'écoulent, et je suis rassurée de découvrir mon vol retardé.

Enfin je m'affale sur mon siège, 32A côté hublot...comme j'aime.

Déjà je me mets à l'aise, je retire mes grosses chaussures de rando, en priant pour que je n'ai pas eu le temps de transpirer, et que je ne sois pas responsable d'une évacuation de l'appareil pour cause d'asphyxie générale...

Ouf! C'est bon!

 

Je me renverse sur mon siège et exhale un profond soupir.

Je plonge mon regard sur le tarmac, offrant ainsi une prise à mon mental. Il se fait un malin plaisir à me torturer, se tournant vers mes loulous que j'ai le sentiment d'abandonner.

 

Une voix me fait sursauter.

-Pfiuuuu, j'ai cru ne jamais y arriver!

Un jeune homme s'assoit à mes côtés. Le look un peu intello, portant chemise et lunettes, mais avec un visage sympathique.

Il me sourit, je lui souris...

Et moins de 3 minutes plus tard, nous voilà en train de discuter et de rire comme de vieux amis.

 

Évidemment je suis ravie! Quoi de mieux pour esquiver mon mental et mes angoisses, qu'une charmante compagnie?

 

Les quelques 12h écoulées avec lui, sont passées comme dans un rêve, et je suis surprise de découvrir San Francisco sous nos pieds.

 

Nous avons parlé, ri, échangé sur nos vies, regardé des films pourris, lui en anglais et moi en français, en essayant de caler les images de nos écrans. J'ai même dormi sur son épaule...

 

Il m'a expliqué qu'il était chercheur scientifique, qu'il venait passé une semaine à San Francisco pour le travail, et qu'il avait des colloques de prévus, au sujet de laser contrôlant la pollution ou quelque chose dans ce genre. J'ai aussi appris qu'il était marié et séparé, avec une russe dépressive et alcoolique de surcroit...

 

Il vient de Grenoble mais vit sur Paris, actuellement en colocation, car il a laissé son appartement à sa future ex-femme. Il a 36 ans, même s'il en fait 25, n'a pas d'enfants. Je comprends qu'il est surbooké dans son travail, car il est en train d'essayer de monter sa propre société.

 

Nos discussions furent à la fois légères et profondes, intimes et impudiques, sérieuses dans le comique.

 

A un moment donné, alors qu'il me parlait, je remarque dans son œil gauche, au milieu du marron, une tâche qui semble jaune et verte à la fois. Je ne sais pas pourquoi mais elle m'est familière. C'est amusant car nous venons juste de regarder un film sur le sujet, "I Origins", qui évoque la possibilité de reconnaitre une âme réincarnée grâce à sa pupille, la couleur et la forme de celle-ci étant chaque fois unique et ne pouvant se trouver à deux endroits différents sur la planète en même temps.

 

 

-C'est joli cette tâche dans ton œil, je ne peux m'empêcher de lui dire.

-De quoi? Ah oui, c'est drôle que tu l'ai vu, car peu de gens y font attention.

 

Je change rapidement de sujet car j'ai peur qu'il me prenne pour une dingue si je lui dis qu'elle ne m'est pas inconnue. Et puis je ne veux pas qu'il pense que je le drague, surtout avec un truc aussi banale que : On ne se serait pas déjà rencontré dans une autre vie?

 

D'ailleurs, je n'ai pas l'impression qu'il y ait de la séduction entre nous, c'est juste que tout semble si naturel!

 

Descendu de l'avion, avant de se quitter, nous échangeons nos numéros, en toute amitié.

 

Je lui colle deux bises un peu rapides, car je veux avoir le temps de m'en griller une avant de sauter dans mon deuxième avion, qui m’emmènera à Honolulu.

 

Je le quitte sans me retourner, déjà toute entière absorbée par la suite de mon aventure...

A la recherche de moi-m'aime.
Partager cet article
Repost0
28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 05:26

 

 

 

 

Exactly where to start?

Will it have a beginning and an end? Like any good story ...

I'm sorry, but I think I'm going to write a novel.

Apart from my close friends, you will not be able to disentangle the true from the false, the real from the dream, the spiritual from the pragmatic, the seriousness of the playful, fantasy of the consumed ...


But it's also how interesting!

Let this intro and enter the heart of the matter!

 



-My Darling, you shall be careful! You shall stand at me as often as possible current please! And you take lots of pictures! And ...

-And I have fun without moderation! Me eyeful, intensely enjoy every moment! I promise my darling ... And I think of you, and my children, and I would more fired up than ever!

-... Oh lala I'd go with you!

- You will be with me my darling, my thoughts ...

My friend hugged me with all her might, we are in the queue for the record, my excitement was at its height. I'm flying to Hawaii!
 


Martine sends me one last kiss, she filled perfectly the role of friend and heart mom that I told her. It is her first I thought, to keep my kids for two weeks I digress to my life.

In the Indian line of people exhausted by the early hour, I prances and stress, from every pore of my skin.

And if something was wrong?

If my passport, my luggage or other were not in order?

I consume all my energy to silence this mental anguish and who seeks to lead me through the maze of fear of the unknown ....



Finally I go to the next check-in, when a man wearing the insignia of United Airlines, the company that I have to take up to me.

- Hello, (his American accent is very pronounced) can I ask you what is your destination?

- Hello, yes of course, I go to Honolulu.

- So you have a transit in San Francisco is that right?

- Yes, yes, why? A problem?

My mind jumps at the chance, and within 3 seconds, he made the rounds of all the possible catastrophic scenarios.

 

- No, United Airlines would like to propose you to take the next flight to San Francisco, due to overbooking. In compensation we offer you $ 400 gift voucher to spend in all hostels and restaurants partners. And of course, we will take care to ensure a different connection to your destination ...

- Well, that's nice ... but you see, this is my first trip to the United States, and I'd rather keep actually planned.

A woman behind me just connects so lovable, even before he had time to ask her.

- No, no, thank you but I want to go home quickly.

She makes me a nod as the man back in line to ask other passengers.

 

- I just returned from a 3 week holiday here, it was good but my beach and my waves I miss me, she informs.

- I understand.

I do not try to continue the conversation, for she does not inspire me confidence.

She seems to have in her fifties, but with the look of a surfer who does not want to grow old. Blonde discolored, swollen lips doubtfully ...

I make an effort to stop the early judgment shows its face in my mind, and fortunately it's finally my turn to register.

Everything is going very well, and quickly.

 

Good because the clock is ticking, and I barely have time to smoke a last cigarette in a smoking room, before rushing to the gate.

The new queue for passing security seems like an eternity.

So I start chatting with people around me. Not all take the same plane, and I met a retired couple who go to see their daughter in Cuba, where she is installed. We realize that boarding already started, for their flight as mine, and again my anxiety arises. I'll miss my plane! I console myself with the thought that I will always be the option that I have to decline but my being revolts at the idea! This is the one I have to take, I do not know why but I do.

 

45 endless minutes passed, and I am reassured to discover my delayed flight.

Finally, I slumped in my seat, 32 A side window ... as I like.

Already I put me at ease, I withdraw my big hiking boots, praying that I did not have time to sweat, and I am not responsible for evacuation of the aircraft because of General asphyxiation ...

Phew! This is good!

I spill my seat and exhaled a deep sigh.

 

 

I immerse my gaze on the tarmac, providing my mind made. There is pleasure in torturing me, turning to my children that I feel abandoned.

A voice startled me.

-Pfiuuuu I thought would never happen!

A young man sits down next to me. The look a bit highbrow, wearing shirt and glasses, but with a friendly face.

He smiled at me, I smile too ...

And less than 3 minutes later, here we are talking and laughing like old friends.

Obviously I'm thrilled! What better way to dodge my mind and my anguish, a good company?

The few 12 hours passed with him, rose like a dream, and I am surprised to discover San Francisco under our feet.

We talked, laughed, exchanged our lives, looked rotten films him in English and I in French, trying to synchronize pictures of our screens. I even slept on his shoulder ...

 

 

He explained that he was a research scientist, he had just spent a week in San Francisco for work, and had planned symposia on the subject of laser controlling pollution or something like that. I also learned that he was married and separated with a depressive and alcoholic Russian ADDITION ...

He comes from Grenoble but lives in Paris, currently co-location, as he left his apartment to his future ex-wife. He is 36 years old, even if he makes 25, has no children. I understand he is overbooked in his work because he is trying to start his own company

 

 

Our discussions were both light and deep, intimate and sexually immoral and serious in the comic.

At one point, while he was talking to me, I notice in his left eye in the middle of brown, a task that appears yellow and green at a time. I do not know why but it is familiar to me. It's fun because we just watch a movie on the subject, "I Origins." This film raises the possibility of recognizing a reincarnated soul through his ward, color and shape of the latter being every single time and can not be in two different places on the planet at the same time.

 

 

- It's nice that task in your eye, I can not resist saying it.

- What? Ah yes, it's funny that you've seen, because few people pay attention to this detail.

I quickly changed the subject because I'm afraid he takes me for a crazy if I tell him that it is not unknown to me. And I do not want him to think I want to seduce him, especially with something as mundane as: if we would not have met in another life?

 

Besides, I do not feel that there is seduction of us, it's just that everything seems so natural!

Off the plane, before leaving, we exchange numbers, in friendship.

I stick him two kisses a little faster because I want to have time to grill me a cigarette before jumping into my second plane that will take me to Honolulu.

I leave without looking back, already absorbed by the whole course of my adventure ...

 

 

 

Seeking love me-me.
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2015 1 12 /01 /janvier /2015 01:26
Aimer, rien de plus subtil

 

 

 

J'ai cru voir le spleen incrusté sur mes lèvres

Un vernis incolore sur mes rêves

La douceur du malheur

Mensonge de première heure

Qui s'achève

 

J'ai cru que l'amour était une maladie

Et j'ai choisi de mourir pour lui

La vie m'a rattrapé

Et sans aucune pitié

M'a appris

 

 

Je veux aimer comme une imbécile

Enfin marcher sans béquille

Jouir de ma vie indélébile

Je veux vivre un vrai conte de fille

Ne plus jamais mouiller mes cils

Avoir sans peine le rire facile

 

 

J'ai cru étreindre le jour dans ma nuit

Juste parce que c'était lui

Marchant dans l'hombre

J'ai perdu le nombre

Et l'envie

 

J'ai cru me noyer dans ma souffrance

J'ai juste apprivoisé la différence

Créant ainsi une force

J'épaissis l'écorce

D'innocence

 

Je veux aimer comme une imbécile

Enfin marcher sans béquille

Jouir de ma vie indélébile

Je veux vivre un vrai conte de fille

Ne plus jamais mouiller mes cils

Avoir sans peine le rire facile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Cecyle
  • : Quelques moments de ma vie en poésie, les bons, les mauvais...tout ce qui me passe par la tête!
  • Contact

 

Hey salut!

Bon à savoir

 

 

Entre CE QUE JE PENSE,

CE QUE  JE VEUX DIRE ,

CE QUE JE CROIS DIRE,

et CE QUE JE DIS,


et CE QUE VOUS VOULEZ ENTENDRE,

CE QUE VOUS ENTENDEZ,

CE QUE VOUS CROYEZ COMPRENDRE,

CE QUE VOUS VOULEZ COMPRENDRE,

ET CE QUE VOUS COMPRENEZ,

il y a au moins neuf possibilités de

NE PAS S'ENTENDRE. 


 
Bernard Werber

Ma fil aux os phy

 

 

  

      Un but ne parait

 

  jamais

 

plus loin  

 

que lorsqu'on

 

n'essaie pas

 

de l'atteindre          

 

 

 

 

 

 sceau1

http://www.copyrightdepot.com/cd12/00048921.htm

bonial – horaires et promos – moins de co2