C'est pourtant aussi simple et délicieux qu'un lever de soleil après une nuit sans lune...
Ben oui, il est où dans tout ça?
Je parle pas de celui avec un grand A,
Tout le monde le connaît,
Qu'on le cherche ou qu'on croit l'avoir trouvé
Il occupe déjà toutes nos pensées!
Non.
Moi je veux parler de l'amour.
Le simple mais le beau,
Le quotidien mais jamais routinier,
Le sourire des yeux qui auraient pu pleurer
Le petit frère pauvre pourrait-on l'appeler
Pourtant si riche de cadeaux qu'on ne peut acheter.
Je parle d'un sourire, d'une main qui se tend
D'un regard attendri, d'une trêve du temps.
On le fuit ou l'ignore
Et nos vies nous échappent
On l'ennuie, on l'abhorre
Au fond on est pas cap.
Celui sans emphase mais jamais déphasé
Celui qui nous blasent, celui qui fait pitié
A quand une parole sincère
Qui vient du coeur, des viscères?
L'automate à remplacer l'aromatisation à l'eau de rose
Et ma prose n'a d'égale que la folie des choses
Quand on dit "j'aime" c'est une robe ou une voiture
Quand on dit "j'aime pas" c'est pour critiquer dur
Étroitesse de l'esprit, assèchement du coeur
Voilà les symptômes des naufragés du leurre
On ne se regarde plus, on se frôle sans états d'âmes
On préférerait rire du dessus que pleurer de vraies larmes.
L'amour ce n'est pas qu'avec les gens qu'on aime
Car on passe à côté de ceux qu'on aurait pu aimer
Pour une différence de goût, une jalousie d'égouts
Pour une idée reçue d'on ne sait même pas de qui
Pour une place déchue, pour un n'importe qui
Digressions maladroites d'une handicapée, comme vous
Mais qui ose murmurer...un jour, je m'aimerais et vous...