Y a comme une blatte qui squatte mon cerveau
A l'aise elle hiberne de temps à autre
Mais jamais trop de peur que je l'oublie
Se faisant passer pour une amie
Tapie dans un coin elle exulte
Voici venu le temps de ressurgir
Annihiler la joie est son seul plaisir
Saisies des noires qu'elle catapulte
Presque une malédiction
La nourrir est un fardeau
Mais faut croire que j'aime ça
J'ai toujours su que j'étais maso
Mentale ou physique
La douleur est palpable
Au détour d'un sourire
Elle crache sa bile
Et m'ensable
Quelques trucs la ralentissent
Des bons moments
Des passions
Mais depuis toujours elle subsiste
Aux assauts de mes ambitions
Au fil du temps elle s'est développé
Pour prendre toujours plus de place
Comme une tique elle se nourrit
Pas de mon sang mais de mes angoisses
Et je pourri sans l'achever
Elle me survivra probablement
Au yeux de mes damnés
De mes rêves d'enfants
Le temps n'est plus aux belles histoires
La nuit fait place aux vieux cauchemars