Le blog de Cecyle

La marée se monte

Aux éclats de soupirs

Qui exhalent une honte

Et mélange les souvenirs

Si l'amour est pâle

Sur l'aube d'une caresse

C'est pour que le zénith

Éblouisse une opale

Dans le cri d'un s.o.s

Sous les dunes qui s'éditent

Carapaces de sable fin

Qui glissent le temps écoulé

L'attente d'un naufrage

N'est pas si inutile

Si l'on plonge son destin

Dans l'abysse des ondées

Et sur les pas d'un sage

L'or devient pacotille

Cascade d'une genèse

Inconstructible car privée

D'un terrain d'entente

Vrai problème des paras

S'ils ont des dock sales

La poussière d'une falaise

Crayonne un bunker ciré

Avant que se pose la détente

Inspirée de débarras

La phrase guette le mal 

Et double la dose

Dans la houle enivrée

Un nouveau sens naît

Celui des vents et causes...

Lire un éclat sans tain dans une mousse invisible

Mourir un matin et revenir sans bruit hier

Mélanger un dessin à un baiser paisible

Blottir son coeur dans un écrin de pierre

Passer du rire au chagrin sans viser de cible

Siffler un air de rien sur la cime d'un tiers

Bloquer le chut sans tomber un peu

Jouer de la flûte à l'abri du vent

Braver le scorbut sans saigner des yeux

Allumer une étoile dans la firme d'un amant

Inonder un fût et se saouler mieux

Choquer la voile d'une bêtise en riant

Palabrer sans changer d'heure toute une année

Balayer des pensées insaisissables

Contrôler sans que meure la spontanéité

Brûler le désir censé être instable

Affaisser une montagne de toute sa vanité

Marcher sur la marée sans inonder le sable

Piétiner le sous-terre d'un passé indéfinissable...

L'avenir d'un grain de beauté sur les fossettes d'un nouveau-né

Le soupir d'un amant caché sous le lit de la volupté

Le baiser d'un souvenir déposé dans un rêve volé

Le parfum d'un désir imprégné au creux d'un oreiller

Une mélodie roté retentissante

Une caresse chatouillée plaisante

Un surpris par la mer qui monte

Un sursis à la mort de honte

L'ironie d'une chanson paillarde braillé en coeur dans un bistrot

La sincérité d'une voix braillarde chuchotée par un mytho

L'humour d'une vieille fille vulgaire qui est fan de Nique Ta Mère

Le jour qui éveille d'un rayon solaire sur la voûte plantaire

La raison d'une folle enamourée d'un psychopathe

La maison d'un troll dans une conserve de tomate

L'émotion dans les yeux d'enfants, brillant de mille éclats

La passion me dévorant, quand je déguste un chocolat!

Mon ange, enlève-moi

Fais moi voir le paradis

Au cœur de mon enfer

Efface le goût des nuits

Et la bouche de Lucifer

Que le jour soit infini

Ébloui de ta lumière

Rattrape moi si je te fuis

Et fais de moi ta prisonnière


Je me souviens d'un jour lointain

Où mon ange m'a éloigné de la mort

Il était beau tel un humain

Qui aurait déserté son corps

Mon âme et la sienne sont désormais liées

Mais ma chair, elle, réclame le diable

Alors mon esprit coagule dans un univers sanglant


Il me fait peur et me fascine

Sous son étreinte je m'abandonne

Le long de mon cou il dessine

Des désirs qui m'emprisonnent


Mon cœur pris entre deux êtres

Qui n'ont d'humains que leurs sentiments

Quand à moi je ne sais plus qui je suis


Entre l'amour et la passion

Je flotte et me laisse porter

Par leur volonté de me posséder

Que m'importe avec lequel je suis

Je ne peux me décider


Avec l'un mon esprit s'illumine

Notre avenir est pure et nos ailes blanches

Avec l'autre je sombre dans la luxure

Et la noirceur est notre jouissance


A mi-chemin, du yin et du yang

Je me laisse glisser au fil du temps

Cette bataille est celle du monde

Dans lequel il n'y a jamais de gagnant

Un équilibre d'une drôle de ronde


Je porte en moi le fruit de cette guerre

Descendants d'Étéocle et de Polynice,

Mon terme arrivera à leur apogée


Mon esprit s'en ira

Rejoindre mon ange à la dérive

Quand à mon corps

Il appartient au prince des ténèbres


Mon destin est tracé

Je ne cherche pas à le contrôler

Je vis chaque jour comme une mort

Dont la nuit me rappelle à la vie


Héritière impossible

De votre monde perdu

Je vous laisse à vos démons

Moi qui n'aspire même pas

A la rédemption

Simplement à jouir

Encore et en corps

Poussé par le plaisir

D'embrasser la mort

Elle prend la pose au soleil

Savourant le bronzage

La tempête est en veille

Sur son mutin visage

Ses photos sur la mer

Auraient pu le séduire

Elle rêve de son massage

Sent sa main sur sa nuque

Est-ce un nouveau présage

De leur passion caduque

Une histoire éphémère

Une éternité à souffrir

Elle écoute un coquillage

Sa chevelure au vent

La tête dans les nuages

Son coeur sombre dans le sable mouvant.