Tant de mots à dire à écrire à relire à sourire à soupire à souffrir à vieillir à maudire à médire à détruire à sortir à déglutir à pourrir à désir à rire à appesantir à amortir à offrir à mugir à... est-ce pire?
Et les questions, ritournelles, l'âme qui chancelle ou qui chante celle, que le refrain tue sans faim, un beau matin d'une nuit sans sommeil, est-ce que je veille, où m'émerveille, mais rien n'est pareil tout semble cruel sans cette belle qui se rebelle, qui se flagelle mais qui se scelle et en selle, la chevauchée sur son karma m'a épuisée car ma tour n'est-elle que brisée, pour qui à quoi, et aquabon, je nage, l'eau est trouble d'être si limpide, faut que je me décide mais je suicide l'idée dans l'oeuf, la poule méprise et vole un boeuf, insensé évidemment, car le vide ment et même sous calmant le feu brûle, aïe!
Et oui l'entaille se fait entrailles et déraille sur l'émail d'une mitraille, violente éruption d'un cul tanné par le soleil, une vie en veille qui ne dort plus mais qui l'eut cru les jeux sont cuit dit le piaf et non rien de rien, je ne regrette que tout et rien, car le mal, fatal, viscéral, bestial, libidinal et à moindre normal je choisis l'original puisque la copie me fait des faux d'organisation dans ma tête illusions, d'un moi qui se prend pour une voix mais s'est tue, oui l'amour tu le je et ne laisse pas place au nous dénoué de toute ambition pourtant trop dure est la solution, finalement rien que le mot fin me donne la dalle et j'ai pigé que rien, non rien de rien...
Et pourtant c'est un tout, c'est un fou qui me rend folle et je m'isole dans ma camisole, plus de force ni de faiblesse, rien qu'un morse et une allée, si je progresse, je n'y vois goutte, et c'est pas sans cacher bien sur, que le présent ouvre une blessure que le passé invente et que le futur guérit, mais qui, où plutôt quand, donnez-moi une prescription sentimentale, une qui fait pas mâle, une qui soigne la douleur, l'erreur, ce coeur en fureur qui se leurre et se meure et pleure et la ptite fleur...
Oui la ptite fleur du bitume, celle qui si souvent s'enrhume , qui de ses cendres toujours s'exhume et se rallume et qui de sa plume chasse la brume.
Y a tant de choses qui me laissent toute chose et quand j'implose je vous arrose de ma prose à l'eau de rose et si l'overdose n'est qu'une osmose de sens, la pitance de l'innocence n'est-elle que l'absence de créance, dans les dettes à l'amour, le taux d'intérêt est si élevé et la chute si découverte que la mise à nue ne s'accompagne pas d'embarras, là est le la qui me rend lasse, et je m'enlace de cette mélasse et je t'embrasse, ma mélancolie, je te fracasse de l'harmonie, je remplace la cacophonie par l'inertie et l'envie de passer l'impasse sans y laisser de traces...
Mais je m'égare bien sur, vous auriez l'heure siouplait monsieur?